Les 10 communes du Bassin d’Arcachon se sont regroupées en un Syndicat Intercommunal du Bassin d’Arcachon (SIBA) pour mutualiser les moyens d’exploitation de leur service d’assainissement collectif. Aujourd’hui, les effluents du bassin d’Arcachon sont traités par 3 stations d’épuration pour une capacité totale de 290 000 EH, et un rejet commun d’eaux traitées effectué 800 mètres en mer au wharf de la Salie grâce à un collecteur général depuis 1974.
De part la topographie plate du Bassin d’Arcachon, le réseau d’assainissement est relevé à plus de 400 endroits par l’intermédiaire de postes de refoulement afin de pouvoir poursuivre un acheminement gravitaire des effluents jusqu’aux stations d’épuration et in fine à l’exutoire en pleine mer. Au total 412 stations de pompage sont en activité sur l’ensemble du territoire du SIBA. Ces stations sont de capacités de pompage variables, situées dans des environnements différents aussi bien densément habités qu’en campagne, et intégrées au sein de bâtiments techniques avec des équipements annexes ou constituées simplement d’une bâche de pompage et d’une armoire de commande attenante sans clôture ni signalisation.
Le Bassin d’Arcachon étant un territoire fortement touristique, ponctué de sites inscrits ou même de sites classés comme « la Dune du Pyla et de la forêt usagère », certains postes de refoulement nécessitaient d’être correctement insérer dans le paysage avec un nouvel habillage architectural propre aux contraintes de chaque site.
L’objectif de cette étude est de réaliser l’aménagement paysager permettant de valoriser au mieux les sites en intégrant à l’identité paysagère des stations de pompage et une signature identitaire du SIBA tout en respectant :
Petit ouvrage d’apparence, qui cache pourtant de grosses pompes que l’exploitant lèvent lors des opérations courantes d’entretien en garant son semi-remorque le long des plots béton. « Pas question donc de fermer le site par une longue palissade ; trop peu pratique et sécuritaire » (le champ doit être libre entre le camion et le coffret électrique). Une palissade courte a donc été installée au droit du coffret qui a été peint en verre bouteille comme les trappes au sol. Les pignots sont en acacia (robinier) non calibré pour se rapprocher avec le plus de fidélité à l’esprit ostréicole. Le logo est cette fois-ci gravé sur bois et les lettres peintes en blanc.
Le concept de ce dispositif d’intégration est de profiter de la végétation en place autour du poste pour parfaire son intégration.
2 palissades distinctes sont mises en place. L’une se trouve le long de la rue du port ostréicole dans le prolongement de la végétation existante et l’autre est perpendiculaire à la route en direction des étangs juste au Nord. Entre ces 2 structures, un espace libre de 3,5 m permet d’accéder à la station de pompage. Un des plots en béton a été supprimé pour être remplacé par une borne escamotable à clé permettant de maîtriser l’accès des véhicules.
La palissade juste au Sud de la station filtre les vues depuis la route et le port, elle permet néanmoins de se déplacer aisément autour des ouvrages pour la maintenance.
La palissade à l’Ouest de la station intègre les ouvrages depuis l’aire de pique-nique et l’accès aux berges de l’étang (beaucoup de personnes viennent donner du pain aux canards). Celle-ci s’adosse sur une « haie » intermittente comprenant un tamarix et de jeunes pruneliers. La partie Sud de cette palissade se termine par un massif arbustif venant compléter le végétal en place.
L’intégration de la station de pompage est intéressant vis-à-vis du contexte résidentiel et des quelques passages sur l’allée des Viviers ; sa visibilité n’est cependant pas particulièrement choquante, si ce n’est pour la couleur du muret et des coffrets électriques.
Le poste est entièrement sur l’espace public. Les vues sur celui-ci se font depuis l’allée des Viviers, dans les deux sens de circulation.
Il n’y a pas de contrainte majeure pour l’aménagement de ce poste, mais il est intéressant de noter le contexte très boisé des abords : le voisinage présente de nombreuses palissades et barrières, et certaines habitations affichent une importante utilisation du bois dans leur construction. De ce fait, l’intégration paysagère de l’ouvrage a été axée vers l’utilisation parcimonieuse du bois, afin de rappeler et de s’intégrer à ce contexte.
L’action est concentrée sur la création d’un nouveau massif et de palissades entourant l’ensemble des éléments de la station : muret, boitiers électriques et regards/trappes.
Les palissades sont fixées à l’aide de 2 poteaux en acier galvanisé, espacés de 80 cm, plantés et ancrés dans le sol, indépendamment des ouvrages existants. Leur hauteur reste plus basse que celle des palissades existantes adjacente, dans un souci de transition. Une des palissades, celle exposée à l’arrivée des véhicules depuis l’ouest, porte le logo SIBA. Les palissades proposées pour ce poste sont une variante de la palissade classique, qui reprend le style du pied de la palissade de la propriété qui la jouxte.