Géostandard StaR-Eau Innovation Stratégie Le Moniteur 2025

La géostandardisation de l’eau au banc d’essai

Le Moniteur - Laurent Miguet - 23 mai 2025

La France harmonise la représentation graphique numérisée et la géolocalisation de ses infrastructures de gestion de l’eau. Mandatée dans ce but par l’Office français de la biodiversité (OFB) à partir de 2017, l’Association scientifique et technique pour l’eau et l’environnement (Astee) a finalisé à la mi-2024 son modèle baptisé StaR-Eau. Cette harmonisation permettra de connaître avec précision l’état des réseaux, soit 1 million de km pour l’eau potable et 380 000 pour l’assainissement. « Outre le linéaire, StaR-Eau permettra de suivre le patrimoine selon les critères de l’âge et des matériaux », explique Gilles Chuzeville, animateur du groupe de travail Standard SIG de l’Astee et ingénieur en charge de la stratégie patrimoniale à Lyon Métropole.

La modélisation des infrastructures linéaires s’ajoute à celle des stations d’épuration, des usines de traitement et des bassins d’orage, repérables grâce à une bibliothèque de symboles finalisée dès 2019.

Le groupe de travail mobilisé sur ce sujet relève désormais le défi de l’appropriation par les professionnels, tirant ainsi les leçons d’une démarche précédente qui avait buté sur cet écueil. Les petits services publics de gestion de l’eau et de l’assainissement constituent sa principale cible. Un appel à commentaires a recueilli 300 réactions exploitables.

Cartographie de l’exploitation.

Le soutien de l’OFB accrédite la perspective de l’appropriation : l’établissement d’État gère l’observatoire des données sur les services publics d’eau et d’assainissement Sispea, qui fait autorité parmi les collectivités. Mais ces auspices favorables ne suffisent pas. « Pour que les bureaux d’études qui cartographient les petits réseaux utilisent StaR-Eau, il faut les rassurer quant à la stabilité du modèle », estime Patrick Alayrangues, animateur du groupe de travail standard SIG et directeur associé du bureau d’études Altéréo. D’où la poursuite de la mobilisation de l’Astee. Cette dernière prévoit de restituer la synthèse des enrichissements demandés à l’occasion des huitièmes GeoDataDays, le 10 et 11 septembre prochains à Marseille.

Après la cartographie du patrimoine, une prochaine étape concernera son exploitation. « Cela passera par l’intégration de l’intelligence artificielle. Les données issues des inspections télévisées amélioreront la prédictibilité de l’avenir », annonce Patrick Alayrangues.

© Laurent Miguet

Toutes nos revues de presse

Altereo humain x IA pour l'Eau

L’eau toujours plus intelligente

Les Échos

 

Capteurs immergés, robots autonomes, images satellitaires, IA… la chasse aux fuites d’eau s’appuie sur des technologies sophistiquées de collecte et d’analyse des données.

Chaque jour, à cause des fuites qui ponctionnent les conduites, 346 millions de mètres cubes d’eau potable seraient gaspillés dans le monde. D’un pays à l’autre, les écarts sont énormes : 83 % de pertes en Arménie, 15 % en France mais 5 % aux Pays-Bas. « La Hollande étant relativement plate, les conduites d’eau ne sont pas soumises à trop de dénivellations ou de différences de pression, souvent causes de fuite, explique Robbert Lodewijks, PDG et cofondateur de Hulo, une start-up batave spécialisée dans l’utilisation de l’IA pour la détection des fuites d’eau. De plus, la Hollande a toujours bien entretenu et documenté les problèmes de son réseau d’adduction. »

Lire la suite »
Altereo-gestion-patrimoniale-réseaux-eau-potable-hpo

L’IA au service de la performance des réseaux

Centrale Supélec Alumni

 

Dans un contexte de vieillissement des infrastructures et de tension sur la ressource en eau, l’intelligence artificielle donne aux collectivités l’opportunité de cibler la maintenance et le renouvellement des réseaux afin d’optimiser les investissements.

 

Lire la suite »