La géostandardisation de l’eau au banc d’essai
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La France harmonise la représentation graphique numérisée et la géolocalisation de ses infrastructures de gestion de l’eau.
18 juin 2025
Le bureau d’études d’Argonay, spécialisé dans les rivières et torrents de montagne, vient d’être récompensé au niveau national.
La vie d’Hydrétudes n’a certes pas toujours été un long fleuve tranquille, mais au fil de l’eau, cette société d’ingénierie a su se faire une place enviée parmi les spécialistes en hydrologie, hydraulique et hydromorphologie des rivières de montagne et de piémont. Dernière preuve en date de cette expertise : le prix qu’elle a glané fin octobre au concours national de l’ingénierie*.
« Cette reconnaissance nous fait plaisir, c’est un peu notre Goncourt ! », s’exclame Didier Clément Nots, directeur général. Une satisfaction d’autant plus forte pour lui que ce projet l’a accompagné depuis son arrivée au sein du bureau d’études, il y a 18 ans. « A l’époque, nous étions 27 collaborateurs. Aujourd’hui, nous sommes 97, dont 35 au siège d’Argonay. »
Créée par Philippe Martin (qui a l’a quittée il y a deux ans) en 1990, l’entreprise a grossi par opportunités et compte désormais sept agences : Gap, Romans-sur-Isère, Toulouse, Pau, Saint-Pierre-de-La-Réunion, Porte-de-Savoie et Argonay. « Nous couvrons tout le territoire montagneux de France, notre spécificité étant les torrents et la pente. »
La grande majorité de son activité (65% de son chiffre d’affaires) porte sur l’aménagement et la gestion des rivières quant aux risques naturels et pour la protection des personnes et des biens. Elle effectue ainsi des diagnostics sur des torrents pour voir quels risques ils peuvent générer, puis propose des parades pour gagner en sécurité.
Aux Houches par exemple, le Syndicat mixte d’aménagement de l’Arve et de ses affluents a eu recours à elle pour étudier le fonctionnement de la Griaz, préconiser des solutions pour réduire les risques d’inondation de la patinoire notamment, et être maître d’œuvre des travaux.
En l’occurrence, Hydrétudes a conseillé la réalisation d’une plage de dépôt en amont des zones à protéger, pour stocker l’eau et les matériaux charriés, ainsi que le confortement des berges et des digues en secteur urbain. « Nous tendons au maximum vers des solutions simples et de bons sens, en réintroduisant des choses proches de l’environnement », explique le directeur.
Hydrétudes préconise des solutions les plus proches de la nature possible. Copyright : Hydrétudes
Le bureau d’études effectue aussi des missions sur l’eau des réseaux : alimentation en eau potable, assainissement (eaux usées et pluviale), irrigation et hydroélectricité. Et d’autres sur l’environnement aquatique avec des approches faune et flore et des actions de restauration et de protection des milieux. Les premières comptant pour 25% de son activité, les deuxièmes pour 10%.
En progression de 10% par an, son chiffre d’affaires oscille entre 7 et 8 millions d’euros et croit au fil des embauches, « car la demande est là ». Ses donneurs d’ordres étant principalement des collectivités locales et des syndicats intercommunaux. « Le changement climatique génère une hausse de notre activité, confirme Didier Clément Nots, ainsi que les nouvelles réglementations auxquelles sont soumis nos clients. »
Pour poursuivre sa croissance, l’entreprise veut développer son savoir-faire sur d’autres territoires, en France et à l’étranger (elle y travaille pour mois de 5 % actuellement), et pas seulement en montagne. Pour cela, elle compte bien s’appuyer sur le groupe Altereo qui l’a rachetée en 2023 tout en lui laissant une grande indépendance. Forte de 13 implantations, cette société d’ingénierie et de conseil dans le domaine de l’eau (350 salariés avec Hydrétudes, 28 M€ de CA), va sans nul doute apporter de l’eau à son moulin.
* Le Grand prix national de l’ingénierie (GPNI), organisé par Syntec-Ingénierie, valorise l’excellence et l’innovation des entreprises d’ingénierie. Hydrétudes est lauréate du prix « Adapter l’existant pour lutter contre les causes et effets du dérèglement climatique », conjointement avec les équipes d’Egis et d’Artelia, pour le projet d’aménagement intégré de l’Isère Amont, en amont de Grenoble.
Avant et après des travaux. Copyright : Hydrétudes
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Les Échos
Capteurs immergés, robots autonomes, images satellitaires, IA… la chasse aux fuites d’eau s’appuie sur des technologies sophistiquées de collecte et d’analyse des données.
Chaque jour, à cause des fuites qui ponctionnent les conduites, 346 millions de mètres cubes d’eau potable seraient gaspillés dans le monde. D’un pays à l’autre, les écarts sont énormes : 83 % de pertes en Arménie, 15 % en France mais 5 % aux Pays-Bas. « La Hollande étant relativement plate, les conduites d’eau ne sont pas soumises à trop de dénivellations ou de différences de pression, souvent causes de fuite, explique Robbert Lodewijks, PDG et cofondateur de Hulo, une start-up batave spécialisée dans l’utilisation de l’IA pour la détection des fuites d’eau. De plus, la Hollande a toujours bien entretenu et documenté les problèmes de son réseau d’adduction. »
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En faisant l'acquisition d'un expert en rivières d'altitude, l'entreprise spécialisée dans l'hydrologie urbaine se dote de nouvelles compétences en matière de prévention des risques.