Analyse des Risques de Défaillance (ARD) de la station de traitement des eaux usées de la commune de Soulac sur Mer

Soulac sur Mer (33)

Analyse des Risques de Défaillance (ARD) de la station de traitement des eaux usées de la commune de Soulac sur Mer

  • 2 811 habitants
  • 3 946 abonnés
  • STEP de 24 000 EH – 3 840 m³/j
  • 2 files de traitement en été
  • Traitement biologique par boues activées faible charge, aération prolongée, file boues par filtration à bande et stockage

Période de réalisation : 2020

Contexte

La commune de Soulac sur Mer est située dans le département de la Gironde, à proximité immédiate de l’estuaire. Il s’agit d’une station balnéaire dont la population augmente considérablement en été.

Dans le cadre de l’élaboration du schéma directeur d’assainissement de Soulac sur Mer, la commune a souhaité se mettre en conformité vis-à-vis de la réalisation d’une analyse des risques de défaillance au niveau de la station de traitement des eaux usées.

Objectif

L’ARD a pour objectif d’étudier la fiabilité d’une station d’épuration vis-à-vis du respect de ses objectifs de traitement épuratoire. Elle permet de repérer les équipements à risque pouvant impacter la qualité du rejet en cas de dysfonctionnement et de proposer des mesures pertinentes pour maîtriser ces risques. Le contenu de cette analyse et les recommandations proposées doivent être adaptés au système. Depuis juillet 2015, toutes les stations d’épuration neuves de plus de 200 EH doivent faire l’objet d’une ARD avant leur mise en service. Pour toutes les stations en service avant juillet 2015, la réalisation d’une ARD est exigée au plus vite (la date butoir étant initialement fixée à décembre 2017).

L’analyse des risques de défaillance doit contenir :

  • Un inventaire des défaillances possibles, matérielles ou humaines, et de leurs effets pour chaque fonction de la chaîne de traitement
  • Une identification des équipements et interventions sensibles susceptibles d’entraîner l’apparition de ces défaillances
  • Une analyse de l’incidence des périodes d’entretien, de réparations
  • Des propositions d’actions correctives (préventives et curatives)

Présentation de la station

La station de traitement des eaux usées de Soulac-sur-Mer repose sur un traitement de type boues activées faible charges à aération prolongée. Elle a été mise en service le 1er décembre 1975 et réhabilitée en 2000.

La capacité de traitement constructeur est de 24 000 EH (1 440 kg DBO5 par jour) avec un débit journalier de référence de 3 840 m³/j. Elle a fait l’objet d’un nouvel arrêté préfectoral en date du 28 avril 2017 précisant que la commune devait respecter les prescriptions générales définies dans l’arrêté ministériel du 21/07/2015. Le niveau de rejet pour le paramètre Ptot est cependant plus souple avec une concentration max de rejet de 10 mg/l au lieu de 2 mg/l. La collectivité est soumise à la recherche de micropolluants, à un suivi physico-chimique deux fois par an et un suivi physico-biologique tous les 3 ans.

La station d’épuration a fait l’objet d’une visite exhaustive lors de l’analyse des risques de défaillance.

Bilan de l'analyse des risques de défaillance

Globalement, la station de traitement des eaux usées de Soulac-sur-Mer présente peu de points majeurs et urgents à traiter. Le suivi de la station par télégestion est déjà en place et la visite du personnel d’exploitation se fait quotidiennement. La maintenance des équipements est effectuée régulièrement par les exploitants. La plupart des équipements électromécaniques sont doublés et fonctionnent en alternance : pompes centrifuges immergées notamment. Pour une grande partie des autres équipements, des secours ou des pièces d’usure sont prévus en caisse sur le site d’exploitation. Ainsi, la plupart des organes de la station permettent une intervention rapide en cas de casse ou d’arrêt inopiné, évitant dans certains cas un rejet au milieu naturel des effluents non-traités ou une dégradation de la qualité du traitement.

Les propositions d’aménagement pour pallier aux dysfonctionnements sont les suivantes :

  • Installation d’une douche de sécurité à proximité du silo à chaux
  • Installation d’une bouée et perche au niveau des BA et clarificateur
  • Identification des canalisations d’eau industrielle et d’eau potable, ainsi que celles des réactifs
  • Installation d’une ventilation dans le local boues
  • Étude de faisabilité pour la restructuration du point A2
  • Ajout d’un agitateur adapté au bassin tampon
  • Ajout d’une sonde de niveau au bassin tampon, au puits à boues et à la fosse toutes eaux
  • Prévoir des pièces d’usure du broyeur (dépotage des matières de vidange) en stock
  • Installation d’une pompe à rotor excentré de secours à la déshydratation des boues
  • Procédure de location d’unité mobile de déshydratation et toile de remplacement en stock
  • Remplacement de l’automate

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